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Menaces et protection

Constituant autrefois une source d’eau indispensable, les mares témoignent de l’adaptation de l’homme à son environnement et des rapports familiers qu’il a instaurés avec l’eau. Certaines d’entre elles ont réussi à traverser les siècles grâce aux « soins » qu’on leur a octroyés, d’autres, et combien plus nombreuses, ont disparu à jamais, sacrifiées sur l’autel de la modernité. La fonction des mares a été perdue de vue, la plupart d’entre elles ont été abandonnées, comblées, remblayées.

Pendant longtemps les mares sont restées à l’écart de l’intérêt porté aux lieux d’eau. Depuis une quinzaine d’années s’amorce un processus inverse. On s’aperçoit que l’eau devient une denrée précieuse et coûteuse ; le monde rural redécouvre les avantages des retenues d’eau de proximité ; on constate que les mares remplissent une multitude de fonctions aussi bien biologiques que sociales ; apparaît une demande croissante de restauration ou même de création de mares où la diversité saura rapidement s’épanouir.

Enfin, les notions de « biodiversité », de « conservation » et de « protection » de nos ressources naturelles, entrent peu à peu dans nos mœurs, dans notre façon de penser et d’agir…

Au début des années 90, les pouvoirs publics, constatant la régression généralisée des zones humides, ont engagé diverses actions (loi sur l’eau, SDAGE, SAGE, Natura 2000). Les mares sont concernées mais de façon indirecte. Cela incite le monde scientifique à s’y intéresser de près : des suivis, des études comparatives, des inventaires voient le jour.

Enrichir les connaissances sur les mares, comprendre leur fonctionnement en tant qu’« infrastructure naturelle », s’imprégner des valeurs patrimoniales et historiques qu’elles portent, telles sont les priorités d’aujourd’hui qui mèneront vers une politique de conservation et des mesures de protection concrètes et durables.

Pourquoi les mares disparaissent-elles ?

En France, comme dans la plupart des pays européens, deux phénomènes caractérisent les mares et les étangs : la diminution de leur nombre qui s’est accélérée à partir des années 50, et la dégradation de leur qualité, en tant qu’écosystèmes aquatiques.

Deux principaux facteurs sont à l’origine de ce constat :

  • Les changements de pratiques agricoles

La perte des usages traditionnels des mares, suite aux mutations agricoles et aux transformations paysagères de nos campagnes (remembrement, disparition de l’élevage familial, drainage des parcelles, etc.), est responsable de la disparition d’un grand nombre de mares. Ces dernières sont donc abadonnées puisqu’elles n’ont plus d’utilité et disparaissent suite à un long comblement naturel quand ce n’est pas leur remblaiement immédiat.

La pollution par les eaux du bassin versant - principalement par un ruissellement des terres agricoles apportant des sédiments, des nutriments et des pesticides - dégrade les mares. L’apport des engrais conduit à l’eutrophisation de l’eau (enrichissement en nutriments) qui se suit d’une homogénéisation et d’une banalisation de ces milieux sur le plan floristique et faunistique. Certaines mares servent tout simplement de lieu de vidange ou de décharge.

  • L’urbanisation et l’artificialisation des milieux naturels

L’urbanisation grandissante est synonyme de disparition, de pollution mais aussi de fragmentation. En effet, on assiste à une perte de la connectivité entre les mares nécessaire au maintien des populations de certaines espèces comme par exemple les amphibiens qui ont un pouvoir de dispersion très limité.

L’artificialisation des mares à usage récréatifs caractérisée par une gestion trop intensive mène aussi à une banalisation de ces milieux. Processus parfois accéléré suite à l’introduction d’espèces exotiques envahissantes telles que la jussie, le rat musqué, l’élodée, préjudiciables à nos espèces locales.


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